La loi Agriculture et Alimentation

La loi Agriculture et Alimentation

Après sa promulgation le 1er novembre, la nouvelle législation pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable (EGAlim) est maintenant en vigueur. Cette loi vise à rémunérer les agriculteurs au juste prix pour qu’ils puissent vivre de leur travail. Elle veut, par la même occasion, renforcer de la qualité des produits sur le plan sanitaire, nutritionnel et environnemental. La loi a également pour objectif la mise à disposition d’une alimentation saine, durable et sûre pour tous.

1- Offrir un revenu digne aux agriculteurs

L’amélioration du revenu des agriculteurs s’organise autour des huit points suivants :

–        Détermination du prix par les agriculteurs en prenant en compte le véritable coût de la production. À travers un regroupement de producteurs, ceux-ci pourront participer activement à la fixation du prix.

–        Mise en place d’indicateurs de référence pour les coûts de production et les indicateurs de marché afin de favoriser les négociations commerciales

–        Etablissement d’une procédure de contrôle et de sanction pour les cas de non-respect des dispositions législatives. En parallèle, une consolidation de la médiation pour une meilleure efficacité

–        Ouverture à des renégociations pour les hausses de prix des matières premières et de l’énergie

–        Octroi du pouvoir de légiférer par ordonnance au gouvernement pour les cas de revente à perte

–        Mise en place d’un seuil minimum toléré pour la revente des reventes des denrées alimentaires (10 %). Cette mesure fait l’objet d’un essai de deux ans. Elle devrait permettre le rééquilibrage des marges des agriculteurs

–        Une mesure d’encadrement en volume et en valeur pour les promotions. Cette mesure vise à mieux rémunérer les agriculteurs et les PME agroalimentaires.

–        Mise effectivité de la prohibition de prix de cession abusive à travers une ordonnance.

2- Renforcer les conditions sanitaires et environnementales de production

5 points ont été relevés sur les conditions sanitaires et environnementales de production.

–     Fin de l’utilisation de tous les produits nocifs, notamment les néonicotinoïdes, pour la biodiversité et les abeilles

–        Produits phytosanitaires : distinctions entre les opérations de vente et de conseil.

–     Prohibition des promotions, rabais ou remises pour ces types de produits afin de mieux réguler leur utilisation

–        Le dioxyde de titane suspendu dans la fabrication de produits alimentaires pour des raisons nutritives

–        Mise en place d’une mesure de protection pour les personnes habitants aux alentours des zones à traitement phytos.

3- Assurer le bien-être animal

La loi protège et assure le bien-être animal et prévoit des changements durables :

–        Les produits d’origine bio devront comporter 50 % de produits durables à partir du 1er janvier 2022

–        La lutte contre le gaspillage alimentaire sera renforcée

–        Dans les restaurants et débits de boissons, les clients peuvent désormais emporter les restes de leur repas

4- Moins de plastique dans le secteur alimentaire à partir de 2022

La protection de l’environnement fait partie des points importants de cette nouvelle loi.

–        Restauration collective et collectivités locales : plus de contenants alimentaires de cuisson ou de réchauffe en plastique à partir de 2050

–        Restaurants, cantines et commerces : les  touillettes et pailles en plastiques seront interdites à partir de 2022

–        Cantines scolaires : plus de bouteilles d’eau en plastique à partir de 2020